Publié dans Editorial

Ensemble au front !

Publié le vendredi, 28 juillet 2023

Front uni ! En ordre serré ! Front commun !
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) conjuguent leurs efforts, adoptent une stratégie d’ensemble pour lutter contre l’insécurité, l’ennemi en commun.
En tandem serré avec les responsables locaux dont les gouverneurs, les commandements supérieurs des FDS s’apprêtent organiser un Forum interrégional, le premier du genre, à Morondava, la capitale de la Région Menabe, pour établir en commun une stratégie d’ensemble afin de rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays notamment dans les Régions les plus touchées. Quatre Régions sont concernées par ce premier Forum interrégional à savoir le Menabe, Région hôte, le Melaky, l’Atsimo-Andrefana et le Vakinankaratra. Quatre Régions classées « zone rouge » en raison de la recrudescence permanente des actes de banditisme perpétrés par les « dahalo ». Un phénomène fort troublant qui déstabilise les esprits du commun des mortels. Quatre Régions où l’on déplore le nombre maximum des éléments des FDS tombés au front par les « dahalo ». Des bandes organisées et surarmées, détenant entre leurs mains des armes redoutables, sèment la panique et la terreur partout où elles passent.
L’initiative est louable à plus d’un titre! Le « vahoaka ny amban’ny lanitra » souffre au plus profond de son âme des agissements des « dahalo ». Il n’y a pas un jour que le Bon Dieu fait sans que l’on ne déplore pas des actes de banditisme dangereux sinon mortels. De nuit comme de jour, n’importe où, dans les campagnes ou en ville, ils frappent. Vols, viols et rapts souvent suivis des meurtres sont le lot quotidien de la population. Victime de ces actes aveugles voire barbares, elle ressent la triste impression d’être laissée à son sort. Des fois même, on se demande « existe-t-il un Etat là-haut  pour protéger le peuple ? » Ceci étant, une initiative de ce genre ravive les espoirs de voir un jour la sécurité remonter en surface.
Toujours est-il que certains mauvais souvenirs troublent la mémoire. La bonne initiative des FDS annoncée par le triumvirat de Défense et de Sécurité n’est pas malheureusement la première du genre. Le pays en a connu de bonnes résolutions qui n’ont pas été suivies d’actes concrets. Des opérations en commun annoncées en grandes pompes mais dont les résultats se font attendre. A titre d’illustration les opérations « coup de poing » ou « don-tandroka » qui, au final, n’aboutissent à rien. L’insécurité fait des ravages coûtant des vies humaines et des dégâts matériels importants.
Le choix des termes « front commun » rend perplexe les uns et les autres. Auparavant, nos éléments de la Défense et de la Sécurité ont-ils affronté l’ennemi commun, l’insécurité, en rang dispersé ? Chacun pour soi ! Serait-ce la raison selon laquelle la bataille pour éradiquer le phénomène dahalo ou autre traine ? Les bonnes déclarations n’étaient suivies de façon continue à des actes concrets. On se contentait à des gestes destinés à faire impression. Le reste, pas grand-chose ! On a souvent eu droit à des « m’as-tu vu ? » Pas plus !
On ne voulait pas discréditer les bonnes résolutions des Forces de Défense et de Sécurité. Seulement, on veut bien être rassuré.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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